Souhaitez-vous vous former pour évoluer dans votre carrière professionnelle ?
Envisagez-vous de faire une reconversion ? À la suite de la covid-19, de nombreuses personnes ont pris le temps de faire le point sur leur métier. Pour certains, ce fut l’occasion de décider de progresser dans leur travail, ou de changer de profession. Pour ce faire, il est souvent nécessaire de passer par un apprentissage pour concrétiser son projet. Alors, comment se faire financer sa formation ? Nous savons que nous avons droit à des aides, mais ignorons lesquelles. Nous allons voir dans cet article les modes de participation possibles selon votre situation.
Les aides à la formation professionnelle de Pôle Emploi
Vous êtes au chômage et souhaitez monter en compétence ou faire une reconversion professionnelle. Sachez que Pôle Emploi dispose de services pour subventionner votre formation. Pour cela, il vous sera nécessaire de prendre contact avec votre conseiller. Ce dernier analysera votre situation et vous indiquera quelles sont les subventions que vous pourrez obtenir.
Les financements collectifs
Ceux-ci permettent aux chômeurs de profiter de sessions de formations gratuites, selon les besoins en recrutement des entreprises ou d’un secteur d’activité sur un territoire. Plusieurs financeurs, dont Pôle Emploi, investissent dans ces cursus dont vous pouvez retrouver la liste sur le site de Pôle Emploi.
Le financement individuel à la formation
Vous avez un projet professionnel qui requiert une certification, un diplôme ou un perfectionnement et vous avez déjà trouvé l’institut qui vous convient. Pour une prise en charge de Pôle Emploi, il vous sera nécessaire de prendre contact avec votre référent. Ce dernier doit approuver votre dossier pour l’obtention d’une subvention. Ensuite, votre conseiller vous indiquera les modalités administratives à remplir et votre rémunération durant la formation.
La CAF vous accompagne dans votre croissance professionnelle
Les bénéficiaires du RSA peuvent obtenir une aide auprès de la CAF. Pour cela, l’ayant droit devra être assisté dans le cadre d’une réinsertion professionnelle. Il vous sera nécessaire de rejoindre l’un des programmes suivants : le PPAE (projet personnalisé d’accès à l’emploi) ou le CER (contrat d’engagements réciproques). Un référent est assigné à l’allocataire et l’accompagne dans la recherche d’un métier adapté. Ce tutorat prend en compte la possibilité de participer à une formation et de bénéficier de l’appui de l’APRE (Aide personnalisée au retour à l’emploi).
Voici les conditions nécessaires pour y prétendre :
- avoir la nationalité française ;
- être âgé entre 25 ans et 62 ans ;
- avoir résidé en France au moins pendant 5 ans (pour les étrangers) ;
- être inscrit au Pôle Emploi ;
- avoir un plafond de revenu mensuel de 500 euros ;
- être bénéficiaire du RSA ;
- adresser une demande (pour cela, contactez votre référent).
Attention : Vous ne pourrez y accéder si vous êtes stagiaire, étudiant, en congé sauf si vous êtes dans une situation de monoparentalité.
Se faire financer une formation grâce à son CPF
Le compte personnel de formation (CPF) a remplacé le droit individuel à la formation (DIF). Vous pouvez l’utiliser tout au long de votre vie active (y compris en période de chômage) pour effectuer des études qualifiantes ou certifiantes. Il faut cumuler un nombre d’heures de travail pour avoir un CPF qui est basé sur un principe de mutualisation.
Les bénéficiaires d’un CPF sont les salariés du secteur privé, dont les employés agricoles, les chômeurs inscrit ou non à Pôle Emploi. Depuis 2015, les jeunes à partir de 16 ans peuvent aussi avoir un CPF sous certaines conditions.
Pour connaître le montant de vos droits, il vous suffira de créer un espace sur le site moncompteformation. Votre CPF sert uniquement au paiement d’une ou plusieurs formations. Cette somme ne peut être transférée sur votre compte bancaire personnel ou à un tiers.
Le compte d’engagement citoyen (CEC) : une fraternité récompensée
Le compte d’engagement citoyen est destiné aux individus ayant fait du bénévolat, du volontariat ou pour avoir été un maître d’apprentissage. Le CEC permet d’obtenir des droits à la formation qui sont versés directement sur le CPF.
Pour consulter le montant acquis, vous devrez ouvrir un compte personnel d’activité (CPA). Il est possible de recevoir jusqu’à 240 € par an sur son compte d’engagement citoyen. Dès 16 ans (ou 15 ans si vous avez signé un contrat d’apprentissage), vous pouvez avoir un CEC qui vous est accessible tout au long de la vie.
Votre employeur peut contribuer à votre développement
Vous pouvez, en tant que salarié, demander à votre employeur de financer votre formation. Depuis septembre 2020, les entreprises peuvent effectuer un dépôt directement sur le CPF des employés. Si le montant figurant sur votre CPF est insuffisant, votre patron pourra le compléter, s’il le souhaite. Les sociétés peuvent faire une dotation volontaire, mais sont aussi soumises à des versements obligatoires sur les CPF des travailleurs.
Le conseil régional pour un complément de financement
Une demande de subvention est possible auprès de votre région. Cependant, sachez que le conseil régional n’accorde qu’une prise en charge partielle de votre projet. En effet, vous devez déjà bénéficier d’un de ces recours pour y avoir accès :
- Le compte personnel de formation ou CPF. Le droit à une contribution est envisageable pour une personne salariée en pleine activité professionnelle. La subvention est débloquée seulement à condition que le collaborateur ait utilisé l’intégralité de son CPF ;
- L’aide individuelle à la formation ou AIF financé par Pôle Emploi. Cet accompagnement est aussi en coopération avec le conseil régional. Il est spécialement octroyé aux demandeurs d’emploi.
Par ailleurs, le montant de l’appoint n’est pas fixe. La somme attribuée varie selon le dossier et certains critères de qualification spécifique au candidat.
Voici des formations qui pourraient vous intéresser :
Les opérateurs de compétences (OPCO)
Ils ont pour mission d’assurer le financement des contrats d’apprentissage et de professionnalisation. Ils aident également à construire les certifications professionnelles des compagnies, d’augmenter la transition professionnelle des travailleurs par l’utilisation du CPF. De plus, elles accompagnent les petites et moyennes entreprises (TPE et PME) dans la définition de leurs besoins de formation.
Les bénéficiaires d’un OPCO sont les établissements de moins de 50 salariés. Le niveau de participation est fixé par les branches professionnelles (regroupement d’entreprises d’un même secteur d’activité et qui relève d’une convention collective ou d’un accord). Ils peuvent aussi sponsoriser l’équipement des apprentis ainsi que les frais d’hébergement et de restauration.
Pour savoir si votre établissement est rattaché à un OPCO, il vous faudra solliciter le numéro d’agrément auprès de votre employeur. Vous pourrez contacter l’OPCO afin d’obtenir les informations nécessaires pour constituer votre demande de financement. Si votre dossier est accepté, l’OPCO pourra vous verser directement sur votre CPF la subvention qui vous aura été octroyée. Par la suite, l’entreprise et le centre de formation recevront un accord de prise en charge de l’OPCO.
Le compte professionnel de prévention (C2P) pour des professions à risques
Selon l’exposition de l’employé à l’un des 6 facteurs de risque professionnel (activité en milieu hyperbare, températures extrêmes, bruit, travail de nuit, travail en équipes successives alternantes, travail répétitif) le travailleur cumule des points. Il peut ensuite les utiliser pour financer une formation dans le but d’accéder à un métier moins dangereux, à un poste à temps partiel sans perte de rémunération ou pour jouir d’une retraite anticipée.
C’est l’employeur qui déclare tout salarié présenté à au moins un des 6 facteurs. De plus, la durée du contrat de travail doit être supérieure ou égale à un mois. Sur la base des éléments annoncés, la Cnam ouvre et alimente le C2P du travailleur. Pour savoir si vous avez un compte pénibilité, vous pouvez appeler le 3682.
Pour l’utilisation de vos points, vous devrez prendre contact avec un conseiller en évolution professionnelle (CEP) qui devra vérifier que votre projet de formation a pour but d’accéder à un emploi non ou moins exposé aux facteurs de risques professionnels.
Un soutien de l’AGEFIPH et de la CPAM
Pour les travailleurs handicapés ou invalides, deux moyens de contributions existent. Vous avez la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) qui peut créditer votre compte CPF en justifiant de certaines conditions. Il faut, pour cela, confirmer un taux d’incapacité permanent de 10 % ou plus. La participation de la CPAM peut aller jusqu’à 7 500 euros et être utilisée plusieurs fois.
Ensuite, vous avez l’organisme AGEFIPH (Association de gestion de fonds pour l’insertion professionnelle des handicapés) qui peut compléter votre CPF. Les bénéficiaires sont les demandeurs d’emploi non indemnisés. Les personnes qui disposent de l’assurance chômage peuvent aussi y avoir recours sous certaines conditions qui vous seront transmises par votre conseiller Pôle Emploi.
De nombreuses mesures sont disponibles en France pour se faire financer sa formation, que ce soit dans le but d’évoluer dans votre carrière ou pour vous réorienter. Quel que soit votre statut, vous pouvez bénéficier d’un investissement pour réaliser votre projet professionnel. Vous informer et être accompagné dans ce processus sont deux éléments importants pour l’obtention d’une aide. Voici un questionnaire mis en ligne par l’Afpa destiné à vous donner rapidement la dotation dont vous avez droit.
Pour en savoir plus sur nos formations : L’forme
Ibtissame, Rédactrice web SEO.
Sources :
https://www.moncompteformation.gouv.fr/espace-public/le-compte-professionnel-de-prevention-c2p-1